lun, 11/03/2013 - 12:12
#1 [4]
Liens
[1] http://refra.fr/portail/user/login?destination=comment/reply/171%23comment-form
[2] http://refra.fr/portail/user/register?destination=comment/reply/171%23comment-form
[3] http://refra.fr/portail/node/171#comment-621
[4] http://refra.fr/portail/node/171
[5] http://refra.fr/portail/user/123
[6] http://refra.fr/portail/user/1
[7] http://refra.fr/portail/node/171#comment-565
[8] http://refra.fr/portail/comment/569#comment-569
[9] http://refra.fr/portail/user/52
[10] http://official.fm/kurtzlapinic
Le problème des artistes émergeants, c'est que pour émerger ils ont besoin de diffuser au maximum leur musique pour se faire entendre, et de ce point de vue, la "protection" de leur musique peut en entraver la propagation au sens où il est plus facile et rapide de s'échanger un lien vers une vidéo youtube où tu présente ta musique gratuite, qu'un lien qui va faire ensuite l'objet d'un dépot de plainte de la SACEM pour violation des droits d'auteur avec demande de retrait express de l'oeuvre protégée.
Si tu souhaites que ton oeuvre ne soit pas récupérée par quelqu'un qui s'en attribue scandaleusement la paternité, le truc de l'envoi à toi-même par la poste d'une copie scellée, en recommandé avec accusé de réception, est pas mauvais du tout ; ça sera pratique de ressortir ce colis, pour défendre le fait que ton oeuvre est antérieure à la date à laquelle le plagiaire l'a déposée lui-même - ça c'est un argument intéressant s'il faut régler ça devant un juge.
Maintenant, la difficulté, surtout en france, c'est qu'une fois que t'es passé dans le minuscule petit groupe/club des élus qui touchent du blé en royalties après avoir eu le bol de passer en prime time à un moment donné, pour rester à ta place c'est à dire présent dans les médias, et commencer à devenir rentable, faut commencer à protéger un minimum ton oeuvre. Protéger ton oeuvre c'est bon si et seulement si ton label a raqué des fortunes pour te promouvoir dans une émission de tv, ou sur les radios, car une simple page de pub promo coute des milliers d'euros ; les gros "producteurs" sont des amateurs de "risques", jusqu'à un certain point ; ils raquent plus en cout de diffusion média, qu'en production de l'oeuvre elle-même. Et c'est pour cette seule raison qu'ils finissent par protéger l'oeuvre, c'est pour pouvoir assumer le fric foutu dans les médias à péage. Ils se font bien sûr une marge dans l'opération, c'est leur job, mais on entre là dans un système monstrueux niveau cout, et ça impose un feedback et donc une protection.
En outre cette protection est-elle efficace pour t'assurer un revenu suffisant ? Même plus ! En effet : n'importe qui peut repiquer ta musique sur Deezer, en enregistrant le contenu de ta sortie audio out à la volée pendant l'écoute : et qu'est-ce que ça rapporte vraiment à ton label : des broutilles.
Les artistes d'aujourd'hui, ils font leur beurre à fond dans les logiques de tournées et sur des coups qui relèvent de l'événementiel ; de plus en plus de producteurs estiment que le profil de l'artiste qui vit de sa musique uniquement en "vendant" un CD est révolu, et que l'artiste doit vendre beaucoup plus qu'un CD ! Vendre un Cd ça a fini par tomber dans la case "investissement", mais le vrai "retour sur investissement" : il arrive pendant les spectacles à guichets fermés ; et on va dire que c'est l'expérience "live" en temps réel avec l'immersion dans un show que ton public vit in situ, qui est impossible à pirater en peer to peer ; et c'est ça qui pour l'instant te fait vivre réellement.
Vendre des billets pour un concert, c'est plutôt ça qu'il faut viser pour faire que ton oeuvre ait une "valeur" et que cette valeur soit protégée contre les tentatives de copies. Tu peux "enregistrer" un live, mais tu ne peux pas dire que vivre un live c'est la même chose qu'en regarder ou en écouter un enregistrement, ya une grosse saveur en moins.
Maintenant, la question à se poser est de savoir dans quelle catégorie tu te situes pour l'instant : si personne ne te connait, protéger ton oeuvre, "comme si" elle était déjà mainstream, c'est économiquement prématuré, et ça risque même de t'enfoncer dans l'anonymat.
lapiNIC [10]