Il y a aussi un truc.
Quand vous achetez une musique, un album (si vous l'achetez).
Achetez-vous la musique seulement pour :
- ce qu'elle vaut ?
ou
- pour permettre à l'artiste de subsister jusqu'à la saison nouvelle ?
Je dis ça pourquoi.
Parce que, la "vie d'artiste" est connue pour être "d'une" éphémère et "deux" souvent fonction des conditions matérielles assez aléatoires.
Quand j'achète un titre, ce n'est pas seulement parce qu'il est bon, c'est aussi parce que je souhaite que l'artiste continue à développer son travail et je souhaite que ce travail commencé entre lui et son public dont je fais partie ne s'arrête pas là ; c'est à dire que ce n'est pas seulement une rétribution ISO, entre un produit et sa valeur marchande, c'est aussi, une forme de "mise", un investissement, une espèce de participation au financement du développement à venir. En gros : je "produits" indirectement l'artiste non pas seulement pour ce qu'il a fait, mais pour ce qu'il "pourrait" faire demain. Je pré-finance son second titre si vous voulez.
Alors, vendre de la musique, ce n'est peut-être pas seulement vendre un produit "comme les autres", c'est vendre aussi une relation entre un artiste et son public, sur le long terme, autour des affects et des valeurs qui émergent lors de l'expérience artistique et aspirent à évoluer. Vendre un titre, c'est aussi donc implicitement placer l'acheteur en posture de micro-producteur.
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