Maya : Salut à tous! (euh et à toutes car je suis sure qu'il y a aussi plein de filles qui viennent sur ce site :p)

Oui il y a des filles qui se sont inscrites ! (même si elles se font discrètes).

Après la "représentativité féminine" dans le monde du tracker a toujours été assez basse. Je me suis souvent demandé d'ailleurs pourquoi. Il faut dire qu'un tracker, c'est pas un "instrument" dans lequel je vais me projeter comme je me projette sur la pratique du piano, de la guitare, de la flute, de la batterie, du chant, etc... S'exprimer sur un clavier AZERTY, c'est vraiment spécial.

L'aspect "conceptuel" et "technique" des interfaces des trackers, le système de notation (vertical), est peut-être pour quelque chose dans le mouvement de recul qu'une musicienne peut avoir quant à l'usage de renoise. Rajoute à ça le fait que toute la culture musicale qu'on donne aux jeunes dans le cadre de l'éducation nationale, n'intègre en rien la "notation anglaise", ni aucune initiation en ingénieurie sonore...

On vient au tracker pour des raisons très variées, dont aussi, une affinité avec un genre musical, forcément assez électro. Il y a aussi le propos esthétique derrière. Quand par exemple on a un projet qui tourne autour des musiques pour un public d'aliens gris, bon bah c'est sûr, on va peut-être pas faire ça avec un accordéon, même si tout est possible. Et c'est sûr que le genre musical et un projet esthétique, peut "driver", conduire, à l'utilisation de renoise.

Certaines m'ont dit qu'elles avaient eu à tort ou à raison, le sentiment d'un "outil de programmeur" ou de "demomaker"  plus que d'un "instrument de musique".

Après, renoise est une plateforme excellente pour unifier la "composition à froid", avec le "live", en s'interfaçant assez facilement avec le hardware MIDI externe, les contrôleurs, en gérant bien la latence, et ça en plus, sans trop planter sur les bords.