Alors c'est une compo d'un type spécifique,le but n'est pas forcément de violer l'expectative toutes les quatre mesures et d'en jeter plein les oreilles, mais de poser par effet de strates une espèce d'ambiance dont la densité musicale se précise de plus en plus en fonction des ajouts.

Tu prends par exemple le célèbre boléro de ravel (toutes proportions gardées) c'est le même principe, c'est une composition par strates dont les motifs principaux sont posés dès le début et qui s'enrichissent au fil des reprises successives ; là c'est juste appliqué au tracking et à un genre de house fondée sur un beat particulier, et qui donne une sorte d'effet un poil hyponoïde. Le delay sur le chunk de guitare funky que tu as utilisé produit cette sorte de ronde hypnoïde et ça c'est bien fait. Bien faite aussi la pause du beau à la minute 3:00. C'est pas un break de la mort mais à la limite ça redonne de l'élan au beat que tu peux ré-introduire derrière sans lasser.

Je vois ce que Slow_Li a voulu dire par "gentillet" ; je n'enploierai pas ce terme, je parlerais plutôt de "prise de risque" sur le plan structurel. L'aspect "stratifié" de l'arrangement et les méga feedback sur les chuncks à la guitare funky fait que ton arrangement est trop solide (en gros je nhe vois pas assez d'espaces internes pour y caser quelque chose de plus) et donc le "jeu" interne sur les structures du morceau est plus difficile à effectuer. 

Pour faire évoluer un titre comme ça faut donc le trouer avec des silences.

Une fois l'espace restauré, par exemple, en sacrifiant  le delay / feedback sur les chunks à la guitare funky, mon idée serait de poser un motif de basse simple et sympa, bien "gras" (forme d'onde type saw), avec un peu d'acidité (avec un réglage approprié de la résonnance) ; ça finirait par grater quelque chose de latent dans le cortex auditif primaire si tu parvenait à faire qu'une basse acidifiée surplombe ce morceau.